Lors de la journée consacrée au thème “Construire l’Europe de l’écologie” des Rencontres du Développement Durable s’est tenue une Keynote dans laquelle Ambroise Fayolle, Vice-président de la Banque européenne d'investissement est venu nous expliquer le rôle de cette dernière. Thomas Friang, Fondateur et Directeur général de l’Institut Open Diplomacy a modéré cette Keynote.
Bien connue des investisseurs et des acteurs institutionnels européens soucieux de mettre en œuvre la transition, la Banque Européenne d’Investissement (BEI) se dote en ce moment même, en octobre 2020, d’un nouveau programme pour répondre à l’urgence climatique.
Cette dernière, qui bénéficie en 2020 du « triple A », a choisi de mettre son pouvoir d’action au service de projets « verts ». En ce sens, elle honore le programme de transition qu’elle a mis en place en devenant la première émettrice d’obligation verte en 2007 ; engagement qu’elle poursuit en soutenant et en s’associant au nouveau plan de relance européen Next Generation EU.
La BEI, en suivant cette trajectoire qui vise à « verdir » la finance européenne, s’engage dans une perspective de restructuration durable. Elle s’assure, par exemple que les projets financés par les investissements verts le soient vraiment, grâce à un mécanisme de traçabilité et d’évaluation des impacts positifs.
Mais, à partir de quels critères spécifiques évalue-t-on les projets à forte composante climatique ? C’est tout le travail de taxonomie et de fléchage que les institutions européennes, les investisseurs et les acteurs privés ont à réaliser en commun.
Pour soulignera l’engagement de la BEI en faveur d’une économie durable, Ambroise Fayolle est revenu sur les trois points centraux qui jalonnent le nouvel agenda de la banque : cesser le financement de l’énergie fossile, faire passer de 25 % à 50 % le nombre de projets à impact positif sur le climat proposés d’ici 2050 et aligner sa trajectoire sur les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat.
La BEI fait en sorte d’harmoniser tous les projets qu’elle finance pour que les projets non durables n’entravent pas ceux qui le sont. Si l’effort est collectif, il se doit d’être innovant ; pour reprendre le mot d’Ambroise Fayolle « aucun agenda climatique ne peut advenir sans innovation ».