Lors de la journée consacrée au thème “Construire l’Europe de l’écologie” des Rencontres du Développement Durable s’est tenue une Keynote avec Valérie Rabault, Députée, Présidente du groupe Socialistes et apparentés à l’Assemblée nationale. Thomas Friang, Fondateur et Directeur général de l’Institut Open Diplomacy a modéré cette Keynote.
Le plan de relance européen Next Generation EU a le vent en poupe et pourtant il n’est pas le premier plan de relance que l’Europe met en place pour conduire la transition écologique. Avant lui, le plan « Europe 2020 » avait vu le jour. La députée du Tarn et Garonne, Présidente des membres du parti socialiste, Valérie Rabault, dresse le bilan de la stratégie Europe 2020 et analyse le plan de relance initié pendant la crise du coronavirus.
Si la place prioritaire de la transition écologique et énergétique n’est plus à défendre dans l’agenda politique européen, il reste que les mesures souffrent d’un manque de mise en application concrète.
La députée Valérie Rabault revient sur l’importance de la transparence dans le débat budgétaire actuel, afin d’intégrer véritablement chaque citoyen au processus de transition. Il ne s’agit pas, pour elle, de divulguer en détail la répartition des 750 milliards débloqués par le plan Next Generation EU, mais plutôt d’effectuer une analyse microéconomique des besoins des citoyens. Ainsi, s’agit-il ici d’initier des mesures qui impliquent concrètement les Européens et qui puissent véritablement « challenger » le débat public. Permettre à tous d’agir pour la transition, voilà la condition de sa réalisation.
En France par exemple, l’urgence est au logement c’est pourquoi le plan de relance national prévoit un large volet consacré à la rénovation thermique des bâtiments. La députée place au coeur de la stratégie de transition la démarche citoyenne. En mettant à disposition de chacun des outils comme un simulateur en ligne permettant d’évaluer les besoins et les bénéfices d’une rénovation du foyer, les individus seront encouragés à agir. Rendre la transition concrète encouragera chacun à s’en saisir.
La prise de conscience doit être individuelle pour pouvoir être collective ; d’où la proposition de la création d’une enveloppe budgétaire permettant d’avancer - voire de couvrir - le coût des travaux de rénovation des bâtiments.
Plus que d’inciter, il s’agit d’accompagner voire de prendre en charge l’effort des foyers.
Dans cette réflexion qui s’efforce d’apporter des mesures concrètes, la solidarité prend l’apparence d’une « cordée entre le public et le privé » structurée autour de quatre secteurs : les transports, la santé, l’agriculture et l’énergie.