Lors de la journée consacrée au thème “Construire l’Europe de l’écologie” des Rencontres du Développement Durable s’est tenue une Keynote dans laquelle Sarah El Haïry, Secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement est venue nous parler de notre génération, de ses forces, et des épreuves qui l’attendent. Thomas Friang, Fondateur et Directeur général de l’Institut Open Diplomacy a modéré cette Keynote.
« L’ADN de notre génération, c’est sa capacité à se réinventer [...] en temps réel ». Souvent présentée comme la « génération sacrifiée », les étudiants et jeunes actifs sont mis au défi de réussir leur entrée dans le monde du travail, au moment même où se dessinent de lourdes incertitudes économiques, dues à la pandémie de coronavirus. Sarah El Haïry, Secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et de l’Engagement, décryptait lors de l’édition 2020 des Rencontres du Développement Durable, la position délicate de cette frange si particulière de la population.
La peur de tomber dans la pauvreté ou de souffrir des conséquences économiques de la crise actuelle est un sentiment partagé au sein de la jeunesse, naviguant entre les rivages de l’enfance et la haute-mer du monde professionnel. La réponse ne se fait pas attendre : « notre jeunesse ne se laisse pas sacrifier ».
Pas de vagues possibles pour la Secrétaire d’État, qui réaffirme sa confiance dans la jeunesse et dans sa force, rappelant que « la réponse est dans l’engagement » : « chacun doit prendre sa part ». A ce titre, le gouvernement a mis en place des mécanismes de soutien financier, via le plan Un jeune, une solution pour accompagner les 700 000 jeunes qui entrent sur le marché de l’emploi.
Et si l’entrée des jeunes sur le marché du travail est un défi d’aujourd’hui, la garantie de leur évolution dans un monde durable, juste et cadré par le respect des 17 ODD est une mission de temps long. La jeunesse l’a bien compris d’ailleurs, par son engagement écologique indéniable, autour de mouvement Friday for Futur, qui accompagne tant leur transition de l’enfance vers l’âge adulte, que la transition écologique et solidaire dont nous avons besoin.
Pour la Secrétaire d’Etat d’ailleurs, « une transition, c’est quelque chose de brutal, quelque chose qui peut inquiéter ». Le fait de ressortir grandi de ces métamorphoses repose pour Sarah El HaÏry dans la force structurante de nos sociétés : “si nous en sommes tous acteurs, nous rendons les transitions plus rapides”. Alors, la jeunesse, génération vraiment sacrifiée ?